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Dans toute l’histoire de la route, les excès de vitesse font partie des imprudences routières qui ont occasionné le plus d’accidents de la route et qui ont arraché le plus de vies humaines. Face donc à la menace encore présente que représentent les excès de vitesse, des politiques et des solutions ont été mises en place au fil du temps. Certaines d’entre elles sont présentées ici.

 

Le feu tricolore comportemental

Le feu tricolore comportemental est une ingénieuse et récente invention en faveur de la sécurité routière. Il est un vrai prodige dans la lutte contre les excès de vitesse en ville. Encore appelé « feu tricolore récompense » ou encore « feu tricolore intelligent », c’est un feu tricolore qui fonctionne selon le principe du vert- récompense. Dans la pratique de ce principe, le feu tricolore comportemental est a priori au rouge et ne passe au vert que pour les automobiles qui roulent en dessous de la limitation de vitesse.

L’intelligence du feu tricolore intelligent lui est conférée par une technologie de radar intégrée dite de radar doppler. Cette technologie permet au feu intelligent d’explorer la vitesse de circulation des véhicules présents sur une superficie assez importante pour pouvoir se mettre au vert automatiquement pour ceux qui respectent la limitation de vitesse.

En ce sens, le feu tricolore comportemental est un véritable incitateur au respect des limitations de vitesse en ville. En effet, à la différence du feu tricolore classique, le feu tricolore comportemental n’est admis qu’en agglomération et ne peut se faire qu’en section courante, et donc jamais au niveau des intersections, des passages piétons ou des panneaux d’entrée d’agglomération.

Après avoir été essayés dans certaines villes de France, les feux tricolores “récompense“ ont été autorisés dans toute la France à la date du vendredi 9 avril 2021 par arrêté ministériel.

Les radars automatiques

Dans la lutte acharnée contre la mortalité pour faute à l’excès de vitesse, les radars automatiques sont aussi une technologie très utilisée en France. On en dénombre plus de 3.000 sur toute l’étendue du territoire français. Ils représentent même la solution de prédilection face au problème de l’excès de vitesse en ville. Leur présence sur les routes s’explique par le besoin du gouvernement de sanctionner toute infraction aux limitations de vitesse.

La technologie utilisée par les radars automatiques leur permet de se déclencher automatiquement en cas d’excès de vitesse pour relever la vitesse du véhicule en infraction et son immatriculation. Dès que ces informations sont relevées, elles sont transférées au Centre Automatisé de Constatation des Infractions Routières (CACIR) pour l’identification du propriétaire du véhicule en infraction, ou plus précisément du détenteur de la carte grise du véhicule. Le propriétaire retrouvé est sanctionné d’une contravention dont il doit s’acquitter dans un délai de 14 jours : il s’agit d’une amende de 45 à 90 €, selon l’excès de vitesse.

Une suspension immédiate du permis de conduire peut survenir dans les cas d’excès de vitesse dépassant les 40 km/h, en plus d’un retrait de 6 points de permis auquel peut s’ajouter une amende allant même à 1 500€. Une infraction grave aux limitations de vitesse peut avoir également des conséquences graves sur le contrat d’assurance.

Contrairement aux feux tricolores comportementaux, les radars automatiques peuvent être implantés au niveau des ronds-points et des entrées et sorties des villes. On en retrouve aussi au niveau des sites sensibles comme les stations-service, les péages et les aires de repos.

On distingue trois principaux types de radars : les radars fixes, les radars déplaçables, les radars mobiles. Parmi les radars fixes, on retrouve les radars de contrôle de vitesse fixes, les radars de franchissement et les radars pédagogiques. Les radars déplaçables sont des radars autonomes. Finalement, parmi les plus redoutés, les radars mobiles, il y a les radars vitesse embarqués et les voitures radar. Ce dernier type de radar est celui qui est le plus utilisé par la police municipale. Dans ce contexte, il est appelé « Équipement de Terrain Mobile ». Dans la pratique, les radars mobiles sont employés pour un repérage plus discret des voitures en infraction routière.

Il est vrai qu’il est possible de retrouver des panneaux de signalisation indiquant la présence de radars fixes, mais dans les communes où le dispositif de répression routière est le plus renforcé, on assiste à une suppression totale des panneaux avertisseurs de radars associée au déploiement de motos radars. Aux mesures d’extension de la répression routière s’ajoute désormais aussi l’interdiction de l’utilisation des avertisseurs de radars. Les infractions aux limitations de vitesse dépassant les 50 km/h sont considérées désormais comme des délits et sont sanctionnées comme tels.

Toutes ces mesures sont prises pour favoriser la prise des bonnes attitudes sur les voies en ville.

Les ralentisseurs de vitesse

Les ralentisseurs de vitesse sont aussi de précieux outils au service de la sécurité routière. Ils permettent de réduire la vitesse des automobiles et de canaliser le trafic à proximité des infrastructures comme les écoles. Ils sont installés aussi aux abords des zones limitées à 30 km/h pour contraindre les conducteurs au respect de la limitation.

Bien que les ralentisseurs de vitesse les plus connus soient les dos-d’âne, encore appelés cassis ralentisseurs trapézoïdaux, ils ne sont pas les seuls qu’on rencontre dans les agglomérations. On compte aussi parmi les ralentisseurs le coussin, la bande sonore, le créneau et l’écluse.

Les coussins se distinguent par exemple des cassis grâce à leur couleur et leur forme. Ils sont un précieux outil pour la prévention routière en ville.